Un débat sur la décroissance à Saint Bauzille de Montmel, le 23 mars
J'ai répondu favorablement à l'aimable invitation de l'association AGIR pour débattre sur la décroissance... Au plaisir de nous y retrouver;
Ci-dessous le texte de présentation.
« La croissance est-elle capable de répondre à l’échec environnemental et social de nos sociétés ? La décroissance ne nous offre-t-elle pas des réponses plus adaptées ? »
Nous allons, dans deux mois, à l’occasion des élections Présidentielles, être amenés à choisir une Présidente ou un Président entre plusieurs candidates et candidats qui sont supposés défendre des choix de société différents. Depuis plusieurs semaines les journaux font état de leurs programmes, les radios les accueillent à tour de rôle dans leurs tranches matinales, et les chaînes de télévision organisent, après dîner, des débats où les principaux candidats sont confrontés à des français intimidés, supposés représenter les différentes couches de notre société. Chaque jour, les instituts de sondages nous délivrent les scores réalisés par les protagonistes en n’omettant pas de nous préciser qu’il ne s’agit là que d’une photographie de l’opinion à un moment donné. Mais les sujets les plus graves, ceux qui touchent à l’avenir même de nos sociétés, sont-ils réellement abordés ? Rien n’est moins sûr.
En effet, alors que le récent sommet du GIEC, à Paris, a conduit les meilleurs climatologues à établir, de façon définitive, le lien qui existe entre la croissance des activités humaines et les dérèglements climatiques, présents et surtout à venir, les candidats et leurs équipes, à quelques exceptions près, font comme si rien ne se passait et évitent consciencieusement de se prononcer sur ce sujet brûlant. Tout au contraire, qu’ils soient de gauche ou de droite, libéraux ou sociaux-démocrates, ils mettent leurs espoirs dans une croissance industrielle encore plus forte, qui devrait permettre aux entreprises de créer les emplois qui nous manquent, en gagnant des parts de marché dans une guerre économique d’autant plus dévastatrice qu’elle est aujourd’hui mondialisée. Malgré la déplétion pétrolière, les dé-localisations et les transports de marchandises autour de la planète ne leur font pas peur. Concurrence libre et non faussée oblige, les entrepreneurs doivent pouvoir profiter de la main d’œuvre bon marché là où elle se trouve, quelle que soit la misère sociale que ce système engendre en creusant les inégalités à un point tel que la grande pauvreté, combattue par l’abbé Pierre depuis l’hiver 1954, concerne aujourd’hui dans notre pays plusieurs millions de personnes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les propositions des candidats, telles qu’elles apparaissent dans la campagne Présidentielle, ne sont pas à la hauteur du défi à relever face au véritable désastre environnemental et social auquel nos sociétés sont aujourd’hui confrontées.
Cette situation a amené AGIR à tenter de prendre le relais de l’information officielle, en invitant les représentants des principaux candidats pour une soirée-débat re-localisée, au cours de laquelle, en répondant à une série de questions, qui leurs sont parvenues à l’avance, ils nous permettront de mesurer l’intérêt porté par les candidats aux enjeux évoqués. Pour ce faire nous avons repris les propositions contenues dans Le pacte écologique de Nicolas HULOT. Nous avons également pris en compte les 24 mesures définies par L’alliance pour la planète, qui regroupe les principales ONG oeuvrant dans les champs de l’environnement et de la solidarité internationale. Et enfin, parce qu’elles sont peu connues du grand public, et que, dans l’urgence où nous nous trouvons, nous ne pouvons faire aucune impasse, nous avons décidé de mettre en avant les propositions formulées par des économistes et des écologues qui, refusant la pensée dominante, combattent la croissance, le libéralisme et la mondialisation et préconisent, en adoptant la décroissance conviviale et les re-localisations, de changer radicalement les perspectives de nos sociétés.
Avec Claude LLENA (Socio-économiste, objecteur de croissance)
Et : Jean-Louis BOUSQUET (Secrétaire départemental P.C.F), Bruno CHICHIGNOUD (Candidat législatives 4° circonscription Verts), Raymond COUDERC (Secrétaire départemental U.M.P), Jean-Marc DUFOUR (Secrétaire départemental U.D.F), David HERMET (L.C.R), Alain JAMET (Conseiller Régional, F.N), Robert NAVARO (Secrétaire Fédéral P.S) et un représentant des Collectifs Unitaires de la Gauche Anti-Libérale.