Pour les éoliennes, l'Hérault doit devenir département d'outre mer

Publié le par Christian Olive

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Lors du débat présidentiel entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, la question des energies renouvelables a été évoquée. Si les deux candidats ont tenu des propos analogues sur la nécéssite de favoriser les énergies renouvelables, Nicolas Sarkosy trouve pour sa part, que "c'est une excellente idée pour les DOM/TOM" et émet un serieux doute sur le sort de l'énergie éolienne en affirmant "qu'on ne peut pas couvrir la France d'éoliennes car c'est une question de paysages."

Nous tenons a souligner notre inquiétude devant les propos de M. Sarkozy :


- La question du développement des énergies renouvelables est planétaire. La réduire aux seuls DOM/TOM en ce qui concerne la France, ne reflète absolument pas la réalite des engagements du pays depuis la signature du protocole de Kyoto en 1997. En 2006, l'Assemblee Nationale votait la loi de programmation des investissements énergetiques avec des objectifs de pres de 22.000 megawatts (MW) en 2015, toutes énergies renouvelables confondues, soit une multiplication par 10 de la puissance installée en France ! Plus ambitieux encore est l'accord signe le 9 mars 2007, où la France et les 26 autres pays de l'Union Européenne s'engageaient à porter la part des energies renouvelables de 7% aujourd'hui a 20% en 2020.

- L'énergie éolienne est la plus efficace des énergies renouvelables que l'on se place sous une perspective de réduction des emissions de gaz à effet de serre ou de maturité technico-economique.

- L'énergie éolienne est devenue un marché mondial de plus de 22 milliards d'euros en 2006 (+32%) responsable de la création de centaines de milliers d'emplois dont plus de 100.000 en Europe. C'est la source d'énergie dans le monde qui a la plus forte croissance depuis 10 ans, par rapport à toutes les énergies carbonnées ou pas.

- Le développement de l'énergie éolienne ne se fait pas au détriment des paysages, bien plus impactés par l'existence d'autres infrastructures, comme les lignes à haute tension (250.000 pylones, 100.000 km), les
antennes de téléphonie mobile (12 a 15.000), voire les châteaux d'eau (16.000). Face a cela, les objectifs 2015 représentent l'installation de 5 a 6000 éoliennes sur terre et moins d'un millier en mer.

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