Déchets...une politique nationale pour effets locaux

Publié le par Lydia Morlot (Saint Gely)

La gestion des déchets sur la 4 ème circonscription.poubelle.jpg
 
 
 
La  4ieme est un bon exemple de ce qui est actuellement réalisé en terme de gestion des déchets en France... et de ce qui devrait être amélioré ! Elle couvre des territoires où la gestion des déchets a fait l'objet de choix différents, ce qui n'est guère étonnant : en effet, il n'y a pas de solution unique et quand on considère que l'on regroupe à la fois des zones très urbanisées et d'autres nettement moins denses, voire carrément rurales, il est normal que les choix se soient portés sur des solutions différentes. Pour autant, ont ils étés menés en cohérence avec le territoire ou en fonction d'autres préoccupations ?
 
 
 
La zone Gangoise est rattachée à un syndicat très rural située dans la Gard, et qui a fait le choix par défaut de l'enfouissement ; par défaut, car il a été impossible de faire admettre le moindre procédé de traitement sur ce territoire; les sites locaux ayant fermé car ne répondant plus aux normes, tout le monde s'accomode fort bien d'envoyer les déchets hors de la zone du syndicat.En contradiction bien sùr avec la loi, qui voudrait que les sites de stockages ne reçoivent plus que des déchets ultimes, c'est à dire ayant subi un traitement, ou constitué par le restant d'un tri poussé... qui inclu non seulement les emballages et le papier, mais aussi les déchets organiques et les toxiques, responsables des principales nuisances en centre d'enfouissement. Donc à Ganges, ce n'est pas très satisfaisant !
 
 
 
Idem sur Montpellier pour l'instant, qui est à peu près dans la même situation, envoyant en enfouissement la plus grosse partie du contenu de ses ordures ménagères, seuls les recyclables faisant l'objet dun tri sélectif. Mais la situation est en pleine évolution, avec un effort fait pour traiter la matière organique : le compostage individuel est en pleine expansion sur l'agglomération, et la méthanisation va traiter les déchets organiques, soit collectés sélectivement, soit en mélange avec les ordures ménagères et permettre ainsi d'enfouir dans de bonnes conditions, conformes à la législation. Les Verts se sont battus pour obtenir que ce procédés soit choisi, car il limite les risques de pollution, permet de récupérer de l'énergie, et est adapté pour de grandes quantités ; néanmoins nous devons rester très vigilants pour que le procédé fonctionne dans les meilleures conditions : les toxiques devront être triés en amont, et la collecte sélective des biodéchets développée autant que possible.
 
 
 
Certaines communes sont traitées dans le cadre du syndicat Pic et Etang ; si la collecte sélective existe pour les recyclables, le reste part à l'incinérateur de Lunel Viel... avec l'organique, les déchets toxiques, qui n'ont pas de collecte spécifiques dans beaucoup de communes. Les Verts ont toujours combattu cet équipement, méfiant sur la pollution qu'il génère, démontrée à maintes reprises sur d'autres sites : l'actualité de l'an passé leur a donné raison, en constatant un niveau de dioxine dans les fumées dépassant largement les normes, ce qui a déclenché la fermeture du site pendant quelques semaines... et des transport de déchets vers d'autres sites plus lointains.
 
 
 
Enfin les communes faisant parti du Syndicat Centre Hérault se démarquent : elles ont mis en place la collecte séparée et le compostage des déchets organiques, en plus du tri des recyclables (pratiqué par tout le monde ). Cela permet de conserver le site d'enfouissement de Soumont, et une gestion locale et responsable, dans un contexte généralisé de pénurie de sites de stockage dans nos régions.Et l'on ne peut que regretter que la ville de Lodève  (ville du député UMP sortant!! NDLR) ne se soit pas mise au tri comme le reste du syndicat, plombant en tonnage et en qualité ce qui arrive en enfouissement...
 
 
 
Ce panorama ne fait pas oublier aux Verts les nouveaux chantiers qui s'ouvrent pour une gestion responsable des déchets : tout déchet détruit ou enfoui représente un gaspillage et généralement une nuisance, dans un contexte où les ressources s'amenuisent et où les tensions pour se les procurer se renforcent. Le véritable enjeu, c'est d'en produire moins : pas d'achat inutile, moins de gaspillage, moins de déchets à collecter et à traiter, et donc moins de dépenses : nous sommes gagnants sur toute la ligne quand nous nous préoccuppons de consommer moins ou mieux, quand nous évitons de jeter ce qui peut être utile plus tard ou à quelqu'un d'autre, quand nous valorisons chez nous, en compostant à domicile par exemple.
 
 
 
Bien sùr les citoyens doivent devenir responsables et sensibilisés sur la question des déchets. Bien sùr les collectivités doivent choisir les procédés les plus propres et les plus locaux, dans le respect de l'environnement et des deniers publics. Mais une politique ambitieuse au niveau national est nécessaire, qui ne permettent pas aux fabriquants de faire n'importe quoi comme emballages, produit toxique, ou produit inutile. Une législation écologique est plus jamais nécessaire sur ces sujets comme sur d'autres.  
C'est pourquoi il est essentiel d'envoyer des députés Verts au parlement, car sans eux, nous en avons l'exemple flagrant ici depuis des années, rien de changera.
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